D'une Tunisie ambigüe

6/4/1964 – 9/9/1964

 

Que des églises aient été profanées en Tunisie, que le Saint-Siège se soit vu contraint à un modus vivendi qui certes permet l'exercice du culte, mais bien limitatif, on ne parvient pas à y croire. La Tunisie n'était-elle pas un pays de tolérance proverbiale ? Je souffre de cette aventure, en tant que chrétien, par solidarité avec mes frères, mais encore plus comme d'une amitié déçue. J'éprouve l’amertume de découvrir que ceux que j'aimais n'ont pas eu un comportement digne de l'idée que je m'étais faite d'eux...

Pourtant Est-il peuple plus souriant que le peuple de Tunis ? En est-il que nous sentions plus près de nous ? Je pense à ces soirs de printemps, où, le jasmin aux lèvres, il descend de la Médina vers cette porte qu'il appelle toujours la Porte de France. C'est l'heure ambigüe où les lumières luttent mal contre la pénombre croissante. A la lumière vacillante des quinquets, les pyramides d'oranges étincellent comme étincellent les beignets dressés en tours. Avec ce petit peuple une joie à la fois équivoque et candide gagne la ville moderne. Il semble, de tels soirs, que tout soit simple et que tout soit heureux. Du désarroi du Tiers-monde le peuple de Tunisie n'est-il pas le mieux préservé ? Ce monde moderne, qu'au long du XIXè siècle il a rencontré, lui est moins étranger qu'à tout autre. Il participe par beaucoup de son âme à cet occident qui, par l'aventure moins cruelle que sordide de la colonisation, s'est insinué dans sa chair et dans son âme. Il a renoué, par ce biais, avec une histoire qui était déjà la sienne. Il n'a cessé de la communiquer avec un sens tout phénicien du commerce (en 1840, le géographe Malte-Brun le constatait déjà), avec une finesse et une ironie toute helléniques, avec un goût très romain de la procédure, avec un amour de l'intrigue qui rappelle que Byzance a gouverné là. Seuls les derniers apports arabes et turcs nous sont étrangers... Et encore : comment oublier le portail trilobé de Saint-Michel de l'Aiguille, le portail droit à la façade de Lisieux, le proche latéral de Paray le Monial, et tant d'autres ? Comment oublier qu'à peut près mille mots français, aussi banaux que « matelas » ou « café » viennent de l'arabe ?

Et pourtant, même dans cette Tunisie, en quelque sorte prédestinée à la rencontre d'un occident auquel elle n'a jamais tout à fait cessé d'appartenir, le Tiers-monde est un monde de désarroi. Malgré ce passé composite, malgré que ce pays fut malléable et comme plastique à l'empreinte occidentale, malgré un Islam devenu avec le temps souriant et sceptique, si souriant et sceptique qu'il a souvent – trop souvent – laissé place à un matérialisme pratique qui désormais jouit plus de l'instant pour sa saveur que parce que celui-ci est un don de Dieu, oui, malgré tout cela, même en Tunisie le Tiers-monde est un monde de désarroi.

Au récent comportement de ce peuple, je ne vois qu'une explication : le désarroi, - un désarroi non pas politique mais bien plus profond.

Cet Islam au nom duquel le culte chrétien est limité, et pour lequel on a suscité des explosions populaires pourtant, rien en Tunisie n'en a réveillé la rude ferveur. La Tunisie, à qui, par bonheur, la reprise de l'indépendance fut facilitée, n'a pas vécu, comme l'Algérie, ses heures austères et cruelles qui précipitent les peuples vers leur passé et réintroduisent dans leur vie comme dans leurs mœurs l'essence même d'une Histoire qu'on pouvait croire révolue ou tout au moins close, la guerre a replongé l'Algérie dans le puritanisme et l'esprit fermé de son sunnisme malékite. Certes, depuis la dynastie hanefite, la Tunisie aussi est sunnite et malékite, mais elle est quand même la sensible et indulgente Tunisie.

Malgré tout, désarroi même de ce peuple tunisien mieux armé qu'un autre pour le surmonter, grâce à un sens très commerçant de l'adaptation et du compromis. La Constitution édictée par le Président Bourguiba en témoigne. L'Islam, religion d’État, le chef de l'État ne peut être que musulman. A certaines fêtes, il prie solennellement au nom du peuple à la grande Mosquée. Bel hommage à la tradition, en tête d'une Constitution qui introduisit en fait le droit le plus moderne et le plus laïc. On peut remarquer aussi comme la famille, cette institution fondamentale de la Tunisie, secouée par le hiatus entre les générations préoccidentales et la génération occidentalisée, ébranlée par un système économique qui ne lui permet plus l'ample cohabitation d'autrefois, quand même s'adapte. Je crois les frères et les sœurs plus unis que par le passé, d'une union à la fois touchante et exemplaire. A travers cette affection fraternelle, une sorte de milieu nouveau se crée – la jeune bourgeoisie occidentalisée – car cette affection familiale se prolonge d'amitiés étroites. Les meilleurs amis, point n'est besoin d'en chercher au monopotapa, on les trouve parmi les jeunes Tunisiens. Je vérifie cette définition donnée par le R.P. Demeerseman : « la Tunisie est une terre d'amitié ». Et ce milieu nouveau peut jouer un rôle capital pour aider la Tunisie à franchir le cap du développement. Récemment Dom Denis Martin indiquait que bien des difficultés du Maroc seraient résolues le jour où les jeunes marocains, nourris de culture occidentale, serait assez nombreux pour former un milieu qui leur soit, les uns aux autres une structure d'accueil. Cette structure d'accueil existe déjà en Tunisie.

Oui, tout cela est vrai. Pourtant nous ne pouvons nous abandonner à une illusion euphorique. En Tunisie aussi le drame se joue. Ici aussi, je viens de le dire, le Tiers-monde est en désarroi. Car même édulcoré, même voilé de scepticisme, même pragmatique et utilitaire, l'Islam est là, avec sa crise masquée de résurrection, avec l’impasse spirituelle que ne dissimulent que mal les succès politiques.

L'Islam est là : Kairouan témoigne. Certes, bien des Tunisiens la rejetteraient, cette ville-remord, ce miroir d'une part de leur âme qu'ils voudraient bien étouffer. Kairouan témoigne, cette ville si blanche avec des ombres si bleues qu'on la croirait sculptée dans la neige. Chaque placette triangulaire, décor pour un drame brulant de Lorca, chaque impasse où guettent les fenêtres au grilles galbées et peintes d'azur, expriment que la tradition n'est pas si simple à tuer. Elle mènent, ces rue blanches, vers la grande Mosquée toute d'or éteint, avec ses lampes suspendues dans la pénombre comme des bulles sous une épaisseur marine, avec la parfaite étendue de sa cour déserte comme le trop simple monothéisme de l'islam, avec l'austérité massive d'un minaret expressif d'un monde ignorant le doute. Les jeune Tunisiens que je connais n'y éprouvent-ils pas un malaise que leurs propos ne laissent soupçonner ? Ne s'y sentent-ils pas à la fois plus et moins eux-mêmes qu'ailleurs? Les jeunes Tunisiens ne peuvent être étrangers à une crise qui affecte tout l'Islam, au vide qui s'y creuse et que d'habiles compromis masquent sans le combler. Ces compromis ne dissimulent même pas totalement ce vide. Car le vide métaphysique qui se produit dans les pays de plus de foi que la Tunisie, se transpose ici sur le plan principalement sociologique. Selon un mot de Miche Zeraffa, que je cite de mémoire, le chrétien n'est pas libre devant sa conscience, mais le musulman ne l'est pas devant la vie. Celle-ci est toute entière, du lever au coucher, tissée d'Islam. Elle l'est depuis la nourriture jusqu'au salut qu'on échange et du comportement politique aux attitudes familiales. La perte de la foi entraîne une misère morale et civique à peu près totale. L'apostasie ébranle toute la société36.

Ainsi le jeune musulman, même en Tunisie, se trouve-t-il toujours entre deux univers spirituels et sociologiques, qu'il paraisse avoir choisi pour l'un ou pour l'autre. Entre sa religion et le monde moderne, le divorce est si radical qu'il doit opter. Mais comment opter sans se déchirer la chair et l'âme ? Les efforts des modernistes en vue d'éviter cette option et d'obtenir une évolution religieuse qui tienne compte de la vie ont toujours été condamnés par les Docteurs. Bien pire, ils ont échoué, soit qu'ils aient été absorbés par la politique et détournés, par là, d'une efficacité proprement religieuse, soit qu'ils aient été comme enkystés dans le plus conformiste de l'obscurantisme. Dès lors il opte, le jeune musulman, soit pour le sommeil d'un immobilisme religieux, mais dans la nostalgie ou le dépit amoureux du monde moderne entrevu, soit pour ce monde moderne, mais alors quelque chose dans son âme l'appelle quand même vers le passé de sa Foi. Eût-il presque tout rejeté de sa tradition religieuse, une part demeure qu'il n'a pas si bien étouffée qu'elle ne lui pèse sur l'esprit et sur l'âme.

Tel est l'univers de la contradiction et de la complexité que j'ai retrouvé chez mes jeunes amis Tunisiens. Leur matérialisme pratique ne les a que partiellement protégés. Comme leurs frères du Moyen-Orient et du Maghreb, ils sont dans l'impasse, parce que la contradiction est trop éclatante entre la religion dictée point par point par Dieu et le monde créé par Lui dont ils découvrent les lois à travers notre science. Pour eux aussi la religion entraîne dans sa chute tout leur univers, rançon de leur totalitarisme, et surtout, ici (je l'ai déjà dit), leur univers sociologique. Dès lors ils se trouvent dans un monde moral sans règles ni loi au point d'en être inconsistant. N'en souffrent-ils pas ? J'entends encore ce garçon, un des plus intelligents et des plus séduisants que j'ai jamais rencontrés, m'exposer que les contrats qui subordonnent les personnes les unes aux autres ont tous disparu, à l'exception du seul mariage. Mais ce contrat, lui aussi, devait disparaître, laissant la place à l'union libre. Je ne pus lui apporter la facile réplique, car la Hachouma lui fit changer la conversation dès qu'il compris que son propos heurtait mes tendances profondes. Évidemment, dans tout pays on trouvera des garçons pour confondre le mariage avec un contrat et prôner l'union libre à l'aide d'arguments aussi fallacieux. Pourtant, dans le cas de ce jeune ami, je sentis quelque chose de plus. Pour lui, une société qui n'avait plus de base ne laissait guère de place qu'à l'anarchie ou au caprice : un monde moral sans consistance, une sorte de sable mouvant pour les âmes.

La politique en porte le reflet, la politique, opium de ces jeunes peuples. Ils la vivent avec passion. Elle alimente la plupart des conversations. Mais la ferveur nationaliste à la fois satisfaite et retombée, on découvre à travers ces conversations que la politique aussi se trouve sans base. Elle n'est qu'un jeu. Pendant nos discussions, j'avais le sentiment de me trouver tout à coup dans un univers à deux dimensions, dépourvu de toute profondeur et où tout se déroulait en pure surface.

Car l'Islam, tout au moins en Afrique du Nord, ne laisse même pas derrière lui, quand disparaît ou seulement s'atténue la Foi, des principes philosophiques. C'est une des rançons encore du sunnisme malékite. Cette religion formelle et juridique a étouffé l'esprit philosophique des peuples maghrébins, au point que son indigence est devenue une de leurs caractéristiques. Ainsi se trouvent-ils démunis devant le marxisme et d'autant plus que les maîtres de l'Islam n'ont jamais édifié une dialectique contre l'athéisme. Mais en même temps que démunis contre le marxisme, ils m'ont paru incapables de le professer vraiment. Leur communisme, quand plus ou moins ils le professaient, n'était guère qu'adhésion à une Chine ou une Russie illusoires porteuses de recettes d'économie politique et bénéficiaires de leur snobisme intellectuel.

Alors ?...

Je l'avais senti en Algérie et au Maroc, je l'ai senti à nouveau en Tunisie : nous, chrétiens, pourrions, dans cette crise engendrée par l'option tragique entre la Foi et le monde moderne, être d'un grand secours à ces jeunes musulmans. Les années ne sont pas si loin où entre les archaïsmes d'un intégrisme triomphant et une science imprégnée de scientisme nous avons pu nous croire contraints à une même sorte d'option. Nous avons surmonté ces difficultés. Malheureusement, le monde musulman ignore le christianisme et tout ce qui s'y rapporte à un point que nous n'imaginons même pas. Il n'existe pas, d'un auteur musulman, un seul livre honorable sur notre religion. Les musulmans ne savent rien de notre conception de Dieu. Nos dénégations ne les empêchent pas de nous croire presque aux confins du polythéisme. C'est dire qu'ils ne demanderont rien à nos penseurs, dont au surplus ils ne soupçonnent pas l'existence. Aucun de ces jeunes Tunisiens que j'ai rencontrés, pourtant titulaires de diplômes appréciables, n'avait entendu le nom de Teilhard de Chardin.

Mais ce choix entre les deux mondes qui les sollicitent, entre une religion à laquelle ils ne croient guère, mais qui depuis l'enfance a modelé leur affectivité et le monde moderne qui les attire, les jeunes Tunisiens l'exercent-ils vraiment ? Mon sentiment serait plutôt qu'ils « s'en tirent » par un dédoublement de leur personnalité. Tel qui s'est montré de la plus occidentale logique dans la discussion, se montre dans la vie un intuitif, un affectif et un sensuel dans le plus pur de la tradition. Tel qui prône l'union libre exigera que ses sœurs demeurent voilées et cloitrées, comme à la génération précédente, tel qui envoie ses fils à l'université ne prend jamais un repas avec eux et demeure dans son  comportement quotidien « le seigneur » du Passé simple de Driss Chraibi. Ainsi, dans ce dédoublement se composent des personnalités complexes et contradictoires, à la fois audacieuses et timorées, le plus souvent déroutantes pour nous, comme pour elles-mêmes. J'ai eu, en effet, parfois l'impression que mes jeunes amis tunisiens éprouvaient une difficulté à comprendre eux-mêmes leur âme. Ils se déroutent personnellement d'autant plus qu'ils ne trouvent ni appui ni exemple dans la génération précédente qui, pourtant portée elle aussi au dédoublement de la personnalité, n'en présente pas les mêmes « dosages ». Chacun de ces jeunes hommes est un orphelin.

Peut-être devons-nous à ce trouble et à ce caractère « orphelin » les amitiés qui nous rendent si chers nos séjours en terre d'Islam. Leur confiance filiale insatisfaite, de jeunes hommes la  reportent sur l'étranger qu'ils sentent ouvert à leurs aspirations et désireux de les comprendre. Ne se passant pas d'un père, ils le créent de nous. Je songe à des confidences, dans les vergers marins d'Hammamet, dans ces jardins des Hespérides où les pommes d'or des orangers se détachent sur l'azur lisse des flots. Longtemps de telles conversations furent difficiles. Ces jeunes hommes posaient des préalables politiques passionnés auxquels nous n'étions pas toujours en droit de consentir, à présent le dialogue s'offre de lui-même.

Et l'instinct filial de ces jeunes Tunisiens ne les trompe pas. Je l'ai dit : nous pouvons beaucoup pour eux. A ce point de vue, que la plupart des Européens précédemment implantés soient partis est bénéfique, comme est bénéfique la fin d'un Protectorat qui aurait pu être rencontre civilisatrice, mais que la République empoisonna en faisant de la Régence le moyen facile de résoudre la problème corse. Non que ces Européens aient démérité, mais trop d'hypothèques historiques rendaient impossible leur participation au dialogue. Je voudrais qu'on ne se méprenne pas sur mon propos qui n'est pas d'ajouter quelques coups de pied d'Aliboron à leur malheur de pied noir. Je suis de ceux qui considèrent comme une honte nationale l'absence de solidarité devant les exodes successifs, comme je rougis qu'au soir des Accords d'Evian le chef de l’État n'ait eu aucune parole pour les jeunes morts français d'Algérie dont beaucoup s'étaient sacrifiés sur son ordre : à peine une allusion qui les mêlait à d'autres morts. Vérifierait-on que les hommes sont « la menue monnaie des princes » ? Ni Notre-Dame, ni les Invalides ne se sont ouverts pour un Requiem national. On voudrait que l’Église de France se substituât parfois d'elle-même à l’État défaillant et priât solennellement pour ces morts quand même holocaustes. Antigone était plus chrétienne que nous.  Je ferme une parenthèse nécessaire à l'intelligence de mon propos. Libres du passé, les Européens qui viennent aujourd'hui au Maghreb peuvent certainement deux choses pour aider les jeunes musulmans en un moment difficile de leur évolution psychologique. La première est de témoigner – et leurs interlocuteurs en éprouveront de la surprise – que nous pouvons adhérer de tout notre cœur à une Foi religieuse et en même temps adhérer de ce même cœur à ce monde moderne qui nous a été donné. La seconde est, quand le peuple le plus « familial » qui soit atteint en son âme par la dégradation ou l'inadaptation de son institution fondamentale, (et cela malgré le rapprochement fraternel que je décrivais à l'instant), lui présenter l'exemple de familles vécues, où le mariage n'est pas un contrat qui ampute, mais exaltation des personnes.

Il ne s'agit pas de convertir, loin de là, mais d'aider à redonner une signification à des traditions très nobles, un contenu digne d'elle à une affectivité ancestrale et à ces jeunes vies un sens qui s'harmonise conjointement avec notre monde et avec le passé de leur race. Il ne s'agit pas de convertir, mais de faire comprendre que Dieu ne contredit pas ce monde qu'il a créé, mais de ressusciter leur propre Foi, qu'elle soit vivante pour que se hâte le retour eschatologique promis dans la double bénédiction d'Abraham à son enfant Ismaël.

La Tunisie est une terre de dialogue. L'Histoire y est alternance de civilisations concertantes. Hammamet, avec son petit port où flâner dans la dissonance aiguë des verdures et de la mer, répond aux austères Ribats de Sousse ou de Monatir, ces forteresses-couvents où les moines de l'Islam priaient sabre au clair. Ces dialogues ne doivent pas s'interrompre parce que nulle part ils ne peuvent mieux s'instaurer que sur cette terre libérale et commerçante, donc tolérante et modérée ; parce que nulle part on ne trouvera conjuguée aussi vivants, car aussi enracinés dans l'Histoire, tout l'Orient et tout l'Occident ; parce que si le Protectorat fut souvent sordide ou mesquin, il fut quand  même un éveil pour un peuple qu'ensommeillait une dynastie étrangère ; parce que l'Histoire nous a fait rencontrer et qu'elle est toujours providence.

 

 


36 On mesure l'erreur de ceux qui – et ce furent parfois des chrétiens – ont prétendu que la perte de leur foi était un préalable à l'évolution des musulmans, voire à leur christianisation. Comme si un chrétien pouvait préconiser l'apostasie du Dieu vivant ! Comme si l'athéisme était un chemin vers la Foi ! Comme si l'infidélité préludait à la charité !