L'Afrique courtisée cédera-t-elle à la tentation asiatique ?

L'insidieuse tentation asiatique

Russes et Américains mènent grand bruit. Les Asiatiques sont plus discrets, peut-être parce que leurs ambitions sont plus précises. De-ci, de-là, ils font miroiter l'espoir d'impossibles investissements, mais avec ténacité ils cherchent surtout à prendre des positions commerciales : en attendant mieux, sans doute. Or, de tous les périls qui menacent les jeunes indépendances africaines, l'Asie représente le principal. Nous ne parlons pas tant des missions plus ou moins officielles, telle une mission de Hong-Kong qu'au cours d'un voyage nous avons rencontré d'étape en étape. Elle parlait de créer des usines, mais en important de la main-d’œuvre chinoise. Les Africains ne s'y sont pas laissé prendre. Nous ne parlons même pas des missions commerciales japonaises en septembre puis décembre 1960. Les Asiatiques, encore une fois toujours discrets, comptent surtout sur l'attrait de leurs produits dont des salaires de famine permettent les bas prix.