Conférence à la fédération des teintures et apprêts

06/1961

 

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,

Vous comprendrez que je sois un peu intimidé au moment de prendre la parole devant vous : n'ai-je pas été précédé, dans vos Assemblées Générales, par des orateurs prestigieux tels M. Valery Giscard d'Estaing, Secrétaire d’État aux Finances ? Aussi ne me livrerai-je pas à de grandes considérations abstraites sur l'économie. Professionnel ayant la chance de parler à des professionnels, c'est d'un problème même de votre profession que je vous entretiendrai : celui de savoir si nous conserverons notre débouché d'Outre-Mer.

Sur le plan politique, bien des changements sont intervenus, en effet. En quelques années nous avons connu l'Assemblée de l'Union Française, la loi-cadre de MM. Teitgen et Deferre, la Communauté franco-africaine, la Communauté rénovée. Aujourd'hui ces derniers cadres mêmes ont éclaté. Après une cascade de noms la mouvance française n'en a même plus. Il est donc légitime – et nécessaire – d'étudier si à travers des évolutions politiques aussi rapides, nous conserverons ce débouché.

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