Chaleur douce creusée...

4/3/42

 

Chaleur douce creusée à la forme d'un corps

Le lit est une barque aux pénombres flottantes,

Asile de paresse et délices latentes,

Transparaît ta blancheur où sagement tu dors.

 

Dans le moite silence altéré de ton souffle,

Le temps est ramené au battement d'un cœur.

Nos bras mêlés fondus dans l'égale chaleur,

Un seul corps désormais se compose d'un couple.

 

En vain le printemps vif s'invite dans la cour,

Ton visage aminci que cerne la pénombre

Suffit à retenir un cœur ému d'amour.

 

Ton visage aminci où déjà se dénombrent,

Morsure qui s'inscrit plus sure que le temps,

L'amour que je te voue et mon soigneux tourment.