Psaume

 

Ils tournent, ils tournent, sont-ils vivants, sont-ils des fantômes, ils ne le savent même plus

Les gens du pays d'Edour et ceux du pays de Moab ont inventé ceci qu'ils tournent, qu'ils tournent,

La cour résonne de cet immense pas multiple, elle bat sourdement comme un cœur, le cœur d'un ogre dévorant.

Seul ce battement des pieds dans le silence et qui résonne dans les tempes, régulier battement d'horloge

Parfois le claquement d'un fouet sous lequel nul ne gémit plus – à peine ce frémissement de la carcasse et cette vibration qui court sur les rangs telle une ride sur la mer

Le silence se t ??? à nouveau, et le battement est la manette ??? qui le t ??? toujours plus épais, plus serré

Ils tournent, dans les chaussures neuves qu'ils doivent roder pour les gens de Moab, et toute leur conscience s'est réfugiée dans leurs pieds de sang. Ils ne sont plus que douleur aiguë

Et dans l'immense crucifié dont toute la terre est la croix, ils sont vos Pieds, Seigneur ! Vos pieds percés de clous.