Les mains
Il est des mains d'azur où bleuissent les veines,
des mains de fleurs aux transparences de bissus,
Qui tels de blancs arums jaillissent des tissus ; -
Il est des mains d'or pâle et de splendeurs anciennes.
Mains ducales qu'affine un trop vieux sang reçu,
Mains qu'ombrent d'un lacis léger les valenciennes ;
et des mains qu'ont tordu dans leur étau les jeunes,
qu'ont creusé de sillons tous leurs espoirs déçus, -
Il est des mains d'ardeur, des mains voluptueuses
Il est de chastes mains d'amour, que je révère,
des mains pour apaiser les chagrins, les douleurs...
Il est des mains... Oh ! Les mains tendres de ma mère.