Que faire en Algérie ?

Rétablir la sécurité

Inutile d'insister sur la nécessité de rétablir la sécurité. J'admire que certains parlent aujourd'hui avec tant de légèreté de retirer le contingent. N'est-ce pas M. Mitterand, alors Ministre de l'Intérieur, qui le 4 février 1955 (JO Débats, page 755), déclarait : « J'ai engagé le contingent, je ne le regrette pas... ». Et le Journal Officiel de porter : applaudissements à gauche. Mais qui parle de retirer le contingent, sinon cette « gauche » qui l'a envoyé ? (scrutin sur la confiance, JO Débats, page 752). Hélas ! La situation est trop grave pour de tels jeux ! C'est un fait que l'adversaire agit par la terreur et que la terreur lui vaut des complicités. Et parmi l'opposition qui se marque à l'Assemblée Algérienne, combien, à côtés d'hommes animés, d'une façon respectable, par des convictions, peut-on compter de ces béni oui oui de SFIO. Naegelen devenu avec autant de caractère les béni oui oui des autres ?