L'Afrique deviendra-t-elle un immense Congo faute d'une association avec l'Europe ?

Aide régionale d'abord

On parle beaucoup de l'aide aux pays sous-développés, mais sans en entreprendre d'efficace. La cause principale de cette inefficacité réside dans un universalisme dont, malheureusement, à Bonn comme à La Haye, on semble encore partisan. On a pourtant montré depuis longtemps qu'un saupoudrage d'investissements était incapable de sortir les peuples sous développés de leur misère. Une régionalisation de l'aide s'impose. Mais surtout jamais une assistance économique et technique indifférenciée ne viendra à bout des obstacles les plus graves, posés à l'émergence des peuples retardés : ce sont les obstacles créés par leur propre psychologie. Il y faudrait un soin et un amour que des aides globales et parsemées ne permettent et ne supposent pas.

Car derrière les difficultés qu'à Bonn et à La Haye on dresse devant le renouvellement de l'Association des pays d'Europe (d'Afrique?) à la CEE, on trouve surtout une grande ignorance psychologique. Cette ignorance, les conversations de couloirs à Strasbourg devraient s'appliquer à les dissiper. Il le faut, car faute d'un lien, dans la réciprocité et dans le respect mutuel avec l'Europe, jusqu'où dérivera l'Afrique ?