Automne

Les colchiques aux prés m'annoncent que c'est l'automne,

et les mousserons délicatement jaune sous les pommiers du verger.

On m'apporte des noix. Elles ont un goût de rentrée.

Hélas ! Maintenant la rentrée est sans la joie du cartable neuf.

Simplement je quitterai les champs qui parlent de Dieu, pour les villes.

Je vous quitterai, flottaison des arbres dans l'air brillant.

Je ne vous sentirai plus sur mes mains, Soleil !

Et cet émoi de participer à la terre, d'être comme les arbres dans l'azur, vêtus de toutes leurs feuilles, respirant de toutes leurs branches, communiant...

C'est l'automne. Aux prés les colchiques m'annoncent une année de plus. Elles me le disent doucement,

Pour que rien ne t'abîme, O fruit de la maturité, Sagesse !