Hymne pour mes départs

Revenez mes désirs, revenez vous mes rêves

Et partons ! Le ciel dort, c'est le déclin du jour,

L'équinoxe d'automne a dénudé sur nos grèves,

Le souvenir s'enfuit de mon défunt amour...

Revenez mes désirs, revenez vous mes rêves !

 

Nous connaîtrons la mer que reflètent les îles

La mer d'azur, que strient d'ineffables pâleurs ;

Et nous serons bercés par les lames tranquilles,

Sous un ciel violet, palpitant de chaleur ;

Nous connaîtrons la mer que reflètent les îles.

 

Dans les ports acharnés où fument les usines,

Nous entrerons - à l'heure où le jour va déchoir -

Des femmes attendront sur le môle – félines -

Et nous aurons la joie hasardeuse et d'un soir

Dans les ports acharnés où fument les usines.

 

Dans les jardins où l'ombre est bleue et parfumée,

Par de tièdes soir nous nous promènerons ;

Nous aurons, de chaleur encore tout embrumées

Des piscines de marbre où nous nous baignerons,

Dans les jardins où l'ombre est bleue et parfumée.

 

Nous cueillerons des fruits d'une ivresse nouvelle

Dont la chair rose et ferme épand un jus sucré ;

Et nous nous griserons d'une extase si belle

Que las enfin d'avoir tout le jour déliré,

Nous nous endormirons sous l'ivresse nouvelle !

 

Revenez mes désirs, revenez tous mes rêves

Et partons ! Le ciel dort, c'est le déclin du jour,

L'équinoxe d''automne a dénudé toutes nos grèves,

Il sonne un glas ! Est-ce le glas de mon amour ?

Revenez mes désirs, revenez vous mes rêves.

 

2e prix

Médailles et Volumes

le journal « La Petite